Romance à Saint-Germain-des-Prés : ce séjour à Saint-Germain-des-Prés où je t’ai tant aimée
Romance à Saint-Germain-des-Prés
Mon amour,
Par bien des aspects, cette Saint-Valentin est exceptionnelle pour toi et moi.
Te souviens-tu du moment où nous avons décidé de ce week-end romantique à Paris ? Tu grignotais ton chocolat préféré – au fruit de la passion –, confortablement installée sur ton vieux fauteuil jaune orangé. Il pleuvait depuis plusieurs jours. Rêveuse, tes yeux noisette regardaient les gouttes de pluie s’écouler sur les vitres du salon.
Tu m’avais dit « Et si on allait enfin visiter Paris fin mai ? ». Moi, je t’avais répondu, avec un réel enthousiasme : « oui, après Venise en février, il serait temps ! ».
Evidemment, tu avais choisi cet hôtel à la façade surannée. Il était situé à quelques pas du métro Saint-Germain-des-Prés. Les rideaux de la chambre étaient épais, en velours rouge framboise. Ils enveloppaient la pièce d’une chaleur douce. Les parfums de la chambre évoquaient avec sensualité la vanille. A bien y réfléchir, des notes plus intenses et acidulées de citron vert se détachaient, de temps à autres. Nous étions si bien, ici. C’était notre petit cocon. Un nid douillet duquel nous ne voulions plus nous échapper.
Ces premiers fous-rires avec toi à Paris
En sortant de notre train en Gare de Lyon, quelle aventure !
C’était notre toute première fois à Paris, en tant qu’adultes, alors nous avions choisi de découvrir le métro parisien. De vivre une véritable aventure en faisant un changement à Châtelet-les-Halles. Sûrs de nous, nous avions finalement trouvé cette fameuse ligne 4. Mais nous ne nous étions pas rendu compte que nous l’avions prise dans la mauvaise direction. A Gare du Nord, nous avions changé de direction.

Comme nous avions ri ! Les gens nous avaient sûrement pris pour des fous. Mais qu’importe : rire avec toi est ce que j’aime le plus au monde.
Toi, ce que tu voulais, c’était découvrir l’âme de ce quartier que tu as toujours aimé : celui de Saint-Germain-des-Prés. Je te soupçonne d’avoir voulu vivre, toi aussi, ta romance à Saint-Germain-des-Prés.
Tu connais tout à son sujet : une véritable encyclopédie vivante. Les yeux pétillants et la gourmandise en plus. Ici, c’est ton Saint-Germain-des-Prés.
Oui, ton Saint-Germain-des-Prés.
Après tout, c’est un peu le tien, ce quartier. Tes grands-parents ont vécu Rue Bonaparte pendant 35 ans. Tu n’y es venue que quelques fois, alors que tu n’étais qu’une enfant. Tu n’en as que de vagues souvenirs. Puis ils ont déménagé. Mais ils t’en ont racontées, des histoires. Comme la manière dont ils se sont rencontrés. Une rencontre d’un autre temps, à l’angle du Boulevard Saint-Germain et de la Rue Bonaparte.
La grande époque de Saint-Germain-des-Prés
Ensemble, ils croisaient régulièrement Juliette Gréco, bien souvent aux bras du célèbre musicien Miles Davis. Tous deux riants aux éclats, sans doute partis pour une nuit de folie au rythme du jazz, dans ces caves mythiques aux mélodies évaporées qui te font tant rêver. Ta douce grand-mère a même passé plusieurs folles soirées en leur compagnie. Juste avant de rencontrer ton grand-père, cet homme plus réservé.

De toutes ces histoires, tu n’avais jamais eu l’occasion de t’en imprégner. Depuis la région lyonnaise, le voyage jusque Paris n’est pourtant pas si long.
Tu aurais voulu, toi aussi, connaître cette grande époque. Après-guerre, la jeunesse se réunissait. Insouciante. Avec cette furieuse envie de vivre sans complexe. Sans limite. Pour oublier toutes les souffrances des années de l’Occupation nazie.
Ici, tous se mélangeaient. Pauvres, riches, intellectuels ou fêtards d’un temps. Tout le monde était le bienvenu. A Saint-Germain-des-Prés, on ne savait jamais avec qui on allait passer sa soirée, jamais sur qui on allait tomber.
« Comme une boîte de chocolats », aurait dit Forrest Gump.
Oui, le jazz ! Oui, la musique envoûtante, nous avait fait vibrer, nous aussi, lors de ce trop court séjour. Mais cette époque mythique si proche est déjà si loin. Qu’en reste-t-il, de cette époque ? Si les murs de cette cave à jazz pouvaient parler, quelle musique nous joueraient-ils ?
C’est quelque chose que tu me dis souvent d’ailleurs. « Si les murs pouvaient parler ». J’ai toujours aimé quand tu évoques cette maxime. Elle me plonge dans un univers fantasque, et j’imagine. L’espace d’un instant, je me prends pour un romancier.
Paris est une fête
Si les murs de ce café parisien pouvaient parler, je suis sûr qu’ils auraient dévoilé les conversations secrètes de Mr. Hemingway. Tu ne l’avais pas choisie au hasard, notre cantine… Elle est évoquée par Mr. Hemingway dans son Paris est une fête. Par son intermédiaire, tu avais voulu vivre ce Paris des Années Folles. Alors, nous nous installions en terrasse, sur ces fauteuils jaune citron. Et nous regardions passer les habitants de ce quartier, à imaginer leur vie.

Si seulement notre hôtel avait pu parler… Car lui aussi tu ne l’avais pas choisi par hasard ! Mr. Hemingway n’y avait-il pas vécu plusieurs mois, alors qu’il venait de s’installer en France ? On imagine ses folles nuits de désir avec son premier amour, sa toute première romance à Saint-Germain-des-Prés. On imagine de la tendresse et des éclats de rire. De l’amour, encore, et une odeur épicée de cigare.
Je me suis souvent demandé la raison pour laquelle il te fascinait tellement, cet homme. J’ai finalement compris que sa plus belle histoire d’amour, il l’a vécue avec Paris. Avec cette ville. Et, ses meilleures années, dans ce quartier si cher à ton cœur. Il faut bien être honnête : quand on va à Saint-Germain-des-Prés, on déambule dans la vie de ce fabuleux auteur.
Mon amour, tu le sais : j’ai toujours adoré découvrir les dédales de ruelles. Je pense que nous les avons toutes parcourues. Toujours pour nous imprégner des lieux et de cette aura particulière. Quand nous étions allés à Venise, pour notre dernière Saint-Valentin, j’avais tellement aimé que l’on se perde sans cesse. Dans les rues, dans tes yeux. Et dans ton cœur.
J’ai ressenti, dans ce quartier de Saint-Germain-des-Prés, une continuité. J’ai ressenti notre passion l’un pour l’autre. Une passion sans faille et sans limite. 9 mois plus tard, nous pouvons dire que Saint-Germain-des-Prés est le fruit de notre passion.
Un quartier entièrement dévolu à l’art
Mon amour, je t’ai vu rechercher des traces des nombreux passages de ton peintre préféré. Mais que trouve-t-on réellement de Picasso dans ce quartier ? Des murmures issus de rencontres secrètes, sûrement. Des éclats de rire issus de ses surréalistes rencontres avec le talentueux Boris Vian.

Nous avons finalement trouvé cette petite pépite que tu voulais tant voir. Le quartier a accueilli l’atelier de Picasso à partir de la seconde moitié des années 1930. Tu voulais le visiter, mais impossible d’y accéder. Quelle déception pour toi ! Le plus célèbre des peintres cubistes y a réalisé son plus célèbre tableau, Guernica. Deux de ses plus grands amours apparaissent dans le tableau : Marie-Thérèse Walter et Dora Maar.
Une fois encore, mon amour : si les murs pouvaient parler, que nous auraient-ils révélé devant les portes de cet atelier ?
Nous avions évoqué d’abandonner notre vie lyonnaise, mon amour. Nous aurions pu nous installer dans ce quartier que tu aimes tant. Je suis prêt à tout, pour toi.
Tu avais amené tes chocolats préférés : les chocolats RICHART. Ceux au fruit de la passion. Quelle surprise que de trouver une boutique de notre artisan chocolatier lyonnais en plein cœur de Saint-Germain-des-Prés ! Quel heureux hasard, c’est à Saint-Germain-des-Prés que la première boutique a été ouverte en dehors de Lyon.
Romance à Saint-Germain-des-Prés
Et, tu le sais mon Amour : un hasard n’arrive jamais seul ! Pour la Saint-Valentin 2020, la Maison RICHART sort une nouvelle collection de chocolats dédiée à Saint-Germain-des-Prés. Quand j’ai vu ça, j’ai ri aux éclats. Puis j’ai pensé à toi dans cette chambre d’hôtel aux parfums de vanille et de citron, dans cet écrin de framboise. J’ai pensé à toutes ces belles années passées en ta compagnie. Alors, j’ai pleuré de bonheur.
Aujourd’hui, en ce jour de Saint-Valentin 2020, tu m’offres le plus beau des cadeaux. Un fils, que nous avons appelé Germain.
Je t’aime. Comme Mr. Hemingway aimait son Paris de fête. Comme Picasso aimait la ville lumière, où il trouva l’inspiration pour ses nombreuses œuvres. Comme Juliette Gréco aime Saint-Germain-des-Prés. Je t’aime d’un amour sans limite. Comme le plus intense des chocolats.